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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

ments. La Luce[1] trouve le spectacle ben brave ; mais ceux gens qui vous argardent à travers des culs de bouteille en mode de linettes ça lui convint pas. C’est des argardures trop effrontées. Elle s’amuse beaucoup jusqu’à présent.

Bonsoir, cher vieux ; embrasse ta femme pour moi et donne-moi de tes nouvelles.


CCLII

À M. MAURICE SCHLESINGER, DIRECTEUR
DE LA REVUE ET GAZETTE MUSICALE, À PARIS


Paris, janvier 1846.


Monsieur,

En feuilletant votre journal, je crois pouvoir être certaine de la parfaite convenance de la forme de mon opuscule. Puisque vous me l’avez rapporté, il est évident que c’est par la qualité qu’il pèche. N’étant pas habituée à défendre mon faible talent, je souscris à toute espèce de condamnation, et sans appel. Mais, comme je ne fais pas mieux un jour que l’autre, je sais qu’il me serait impossible de remplir les conditions de supériorité, que vous exigez de vos rédacteurs.

J’ai donc l’honneur de vous renvoyer les cinq cents francs que vous m’aviez remis. Je vous prierai de

  1. Petite bonne de mademoiselle Solange.