CCLIV
AUX RÉDACTEURS DU JOURNAL l’atelier,
À PARIS
La manière détournée que vous employez pour répondre à ma lettre me paraît empreinte d’un peu de passion. Nul plus que moi n’est porté à excuser la passion dirigée vers la recherche de la vérité, lors même qu’elle se fait un peu tranchante et intolérante. Cependant j’attendais de vous plus de justice et de sympathie. Il fallait ne point répondre du tout aux objections que contenait ma lettre, puisqu’elles n’appelaient pas et repoussaient, au contraire, une discussion publique, ou bien il fallait me demander l’autorisation, en m’en démontrant la nécessité, de publier ma lettre entière. Je viens vous demander maintenant l’insertion complète de cette lettre, dont je n’ai pas pris copie, et, sur ce point, je m’en rapporte entièrement à votre loyauté. Certes, je suis un faible champion de la vérité, et ma lettre n’est pas rédigée avec le soin que vous aviez apporté dans votre réfutation.
Vous m’avez jugée par contumace, ou bien vous m’avez combattue à armes inégales, moi présentant