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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

vous n’invoquiez souvent les charmes de la solitude. Cela ne me regarde pas.

Mettez vos paquets à la diligence. N’ayez avec vous qu’un excessivement petit sac de nuit, et soyez rue du Regard, no 6, à sept heures du matin, jour ou non, mort ou vif. C’est une drôle de partie de plaisir que je vais vous faire faire !

Si on me dit jamais que vous n’êtes pas mon véritable ami, après pareille épreuve, j’aurai quelque raison de croire au moins à votre persévérance stoïque.

Je ne vous dirai pas un mot de mon amitié aujourd’hui, pour vous punir d’en avoir douté hier.

Tout à vous

GEORGE.


CLXI

À MADAME D’AGOULT, À PARIS


Nohant, 18 janvier 1837.


Eh bien, chère, où êtes-vous donc ? Partez-vous ? Arrivez-vous ? Je vous croyais si près, ces jours-ci, que je vous avais écrit à Châteauroux.

Rollinat vous attendait pour vous offrir ses services et vous embarquer. Mais le voilà, aujourd’hui ! Il arrive seul, et, de vous, point de nouvelles. Je vous écris à tout hasard, désirant de tout mon cœur que la présente ne vous trouve plus à Paris. Venez donc !