l’âme et d’un grand élan vers le Ciel, vous avez assez souffert, vous vous êtes assez déchiré et mortifié le cœur, pour être bien sûre, à présent, que tout est expié et que vous êtes complètement purifiée de vos prétendues fautes, auxquelles je ne crois pas du tout.
Relevez-vous donc de cet abattement ; car, fussiez-vous réellement très criminelle, Dieu, source de toute bonté, ne veut pas qu’on doute de lui, ni qu’on s’occupe tant de soi-même, lorsque la vie n’est pas trop longue pour l’aimer et lui rendre grâce. Il serait plus religieux de contempler l’idée de sa perfection que d’examiner notre propre faiblesse avec tant de crainte et de sollicitude.
Croyez-moi toujours bien reconnaissante de votre affection et bien affligée de vos peines.
CDLVII
À MAURICE SAND, À GUILLERY
Peut-être es-tu à Paris, ou en train d’y revenir. Tu y trouveras mes lettres, et celles de ce soir te signalent l’heureuse arrivée de toutes tes bêtes.
J’ai d’abord donné les plantes au jardinier, avec les instructions écrites et verbales. L’euphorbe n’est pres-