Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 4.djvu/217

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
214
CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

afin de savoir s’ils autoriseraient la reproduction. Je doute qu’ils soient gentils à ce point. Mais peut-être, s’ils demandaient un prix minime pour vous accorder ce droit, verriez-vous de l’avantage à en passer par là. Il est évident que, si ces reproductions donnent une valeur au journal, c’est parce qu’elles ne sont pas autorisées par leur non-valeur commerciale.

Maurice vous embrasse de tout son cœur et vous aime toujours. Il compte bien vous envoyer son livre de Masques et Bouffons aussitôt qu’il pourra en avoir quelques exemplaires. C’est un ouvrage cher, à cause des images, et son éditeur, pressé de vendre, le sert le dernier. Je n’espère pas que vous réussissiez à le marier (Maurice, pas son éditeur), si vous lui cherchez femme parmi les dévots et les légitimistes. Je préfèrerais de beaucoup une famille protestante. Voyez pourtant ce qu’on vous dira et faites-m’en part. Je désire bien qu’il se décide et qu’il devienne père de famille. Si vous lui trouviez une charmante personne, ayant des goûts sérieux, une figure agréable, de l’intelligence, une famille honnête, qui ne prétendrait pas enchaîner le jeune couple à ses idées et à ses habitudes autrement que par l’affection, nous rabattrions bien des prétentions d’argent.

Bonsoir, mon vieux enfant. Je vous écrirai dès que j’aurai une réponse des éditeurs.

À vous de cœur.

GEORGE SAND.

Quand vous verra-t-on ?