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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

seuls, un endroit délicieux et des masses de rochers en coupole, creuses en grotte comme la montagne de Taormine pour les sépultures antiques. Ceci est pourtant un simple jeu de la nature, comme disent les itinéraires. C’est l’action du vent et de la pluie dans un grès friable qui tombe en sable blanc et qu’on exploite, à l’entrée des gorges, pour faire des glaces.

Il a passé un gros orage qui venait de la mer, j’ai pensé à toi ! Heureusement il n’a pas été méchant.

Pourvu que tu sois content de ton Afrique ! mais tu seras toujours content d’y avoir été.

L’impératrice m’a envoyé mille francs pour le père d’Anaïs. C’est très aimable et la famille est enchantée.

Bonsoir, mon enfant ; je me porte bien, je t’aime. Je t’embrasse mille fois. Écris-nous, ne serait-ce qu’un mot.


CDLXXVIII

AU MÊME


Tamaris, 22 mai 1861.


Cher enfant,

Je descendais hier de la cime du Coudon ; partie à onze heures du matin, je rentrais à onze heures du soir, quand j’ai trouvé ta lettre à la maison. Juge si j’ai dîné ou soupé de bon appétit ! Le cœur content