CDLXXXVIII
À M. ADOLPHE JOANNE, À PARIS
J’ai reçu vos Itinéraires et je vous remercie de votre bon souvenir. Mes compliments plus que jamais sur ces excellents travaux, qu’on lit encore au coin du feu comme des livres de voyage, après s’en être servi comme de guides. Ce sont d’immenses recherches et de fatigantes études, je le comprends. Tout honneur et mince profit. Mais l’honneur est grand. Un gouvernement vraiment progressif encouragerait, aiderait ou récompenserait de telles entreprises. Ma !…
Je suis heureuse d’apprendre que vous êtes mieux portant. Je suis à peu près guérie après mille petites rechutes qui ne m’ont pas empêchée de grimper sur toutes les montagnes de la Provence et de faire, en compagnie de votre Itinéraire, une course de quelques jours en Savoie. J’ai été ravie de ce pays-là. Si vous revenez quelque jour sur les environs de Toulon, j’ai pris là bien des notes et j’y ai vu des choses magnifiques, dont aucun Itinéraire ne fait mention.
Les gorges d’Ollioules seules sont connues. Mais combien d’autres scènes plus étranges et plus gran-