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des Feuillantines, 97. Je resterai peut-être davantage, mais je n’en sais rien. Je t’embrasse tendrement, mon grand vieux. Marche un peu, je t’en supplie. Je ne crains rien pour le roman ; mais je crains pour le système nerveux prenant trop la place du système musculaire. Moi, je vais très bien, sauf des coups de foudre où je tombe sur mon lit pendant quarante-huit heures sans vouloir qu’on me parle. Mais c’est rare, et, pourvu que je ne me laisse pas attendrir pour qu’on me soigne, je me relève parfaitement guérie.

Tendresses de Maurice. L’entomologie l’a repris cette année ; il trouve des merveilles. Embrasse ta mère pour moi et soigne-la bien. Je vous aime de tout mon cœur.


DCXL

À M. HENRY HARRISSE, À VIENNE (AUTRICHE)


Nohant, 28 juillet 1867.


Cher ami,

Je vous ai écrit deux fois, et vous m’apprenez, de Venise, que vous n’avez rien reçu ! L’Italie est donc toujours le pays où rien ne marche, pas même la poste, et où les lettres subissent un embargo mystérieux ? Je savais bien que vous y auriez des déceptions terribles. L’étranger et le pape ne pèsent pas durant des siècles