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À vous de cœur toujours et toujours plus.

G. SAND.


DLXXXV

AU MÊME


Palaiseau, 9 mars 1865.


Cher prince, vous me disiez bien que rien n’était fait puisqu’il y avait encore à faire. Le désaveu de M. Duruy et de votre généreuse inspiration ne vous surprend peut-être pas ; mais il doit vous fâcher. Moi, je n’en suis pas contente, oh ! non. Mais c’est partie remise, j’espère, et vous emporterez d’assaut la citadelle à la première occasion. Il y a là une belle question à plaider devant le pays. Vous la plaiderez, n’est-ce pas ?

Je ne sais pas si on vous a envoyé, comme je l’avais demandé, l’épreuve de mon article sur la Vie de César. Je n’ai pas dû me demander si elle plairait ou non à l’illustre auteur.

Tout en rendant hommage au talent réel et considérable, je ne puis accepter la thèse, et j’ai failli dire que, comparer l’œuvre de César, cet acheteur de consciences, à l’œuvre peut-être blâmable à certains égards, mais du moins intègre et vraiment fière de Napoléon 1er, me paraissait un blasphème. Je l’aurais