Aller au contenu

Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 6.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

soutenir des polémiques désagréables. Le journalisme n’est pas toujours bien élevé et loyal. Je n’aimerais pas à vous voir dans cette bagarre. Ce n’est guère le moment de revoir la France ; moi, je ne veux pas voir Paris. On y remue pêle-mêle de l’or et de la vidange. Je n’ai pas quitté Nohant, je ne le quitterai pas cette année. J’aime mieux l’ombrage de mes tilleuls et la possession de moi-même, de mon jugement, de ma liberté et de ma dignité. Ceux qui vont à Paris, et qui ont du cœur, ne décolèrent pas ; que voulez-vous ! on liquide tout, de la cave au grenier.

Bonsoir, mon grand ami ma famille vous envoie ses vœux et son affection. Je vous embrasse de tout cœur.


DCCCXXI

À M. CHARLES-EDMOND, À PARIS


Nohant, 18 août 1871.


Cher ami,

Je vous renvoie l’épreuve reçue ce matin[1]. Je vous supplie de mettre beaucoup d’exigence à ce que l’on observe ma ponctuation, sans laquelle mon style (par sa nature et je ne sais pourquoi) est tout à fait incompréhensible. Je corrige donc avec beaucoup de soin ;

  1. Épreuve du premier feuilleton des Impressions et Souvenirs, qui furent publiés dans le Temps.