DCCCXXVI
À M. CHARLES-EDMOND, À PARIS
Nous ne demanderions qu’à vous complaire ; Maurice et moi, nous ne faisons qu’un, et ce n’est pas de lui que viendrait l’obstacle. Mais le fait est que mon roman est trop peu avancé et que je n’arriverais pas après Taine. Comptant passer après Maurice et M. Malot, je ne me suis occupée que de mes feuilletons et j’en ai fait plusieurs pour me donner ensuite au roman sans distraction. Tout ce que je peux vous promettre, c’est d’être prête après Maurice, si vous le voulez. Ce sera à vous de vous entendre avec M. Malot et de lui bien dire que ce n’est pas par ma volonté que je prendrai sa place. Ces feuilletons ne sont pas si faciles à faire que je croyais : je dois pêcher dans des masses de griffonnages écrits au hasard du moment, pour faire un tout résumé et présentable. Je vais vous en envoyer un où Delacroix explique la peinture à Chopin et à Maurice. Il a été écrit le soir même et je le crois intéressant. Mais concevez-vous que, sur le manuscrit, après la date janvier 184., il y a un gros pâté, et qu’il nous est impossible de nous rappeler si c’est 41, 42