Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 6.djvu/214

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tionner bien les coupures de son feuilleton, courts ou longs, comme il voudra. »

Qu’entendez-vous par proportionner, si c’est court ou long à volonté ? Expliquez-vous, on ne demande qu’à vous complaire. Le metteur en pages du Temps nous avait écrit : « Les chapitres sont trop longs, veuillez les faire de neuf à dix paquets. » C’est à quoi Maurice se conformera le plus possible.

Va pour Mademoiselle de Cérignan ![1]

Du moment que le retard de la publication n’est qu’une question de jours, Maurice ne s’impatiente pas, je vous assure, et il voudrait bien vous tenir ici, non pour vous rosser, mais pour vous promener dans notre doux pays, si triste l’hiver, si riant et si frais maintenant.

Ma Lolo va mieux, et sa maman revient jeudi avec la petite, qui va mieux aussi ; c’est donc grande impatience et grande joie à la maison. Me voilà assurée tout à fait d’aller vous embrasser vers le 15, — du 15 au 20 probablement. Je vous prie de le dire à Duquesnel et de ne pas trop le dire à tout le monde, pour que je n’aie pas trop d’oisifs et d’indifférents à mes trousses. Je voudrais bien ne voir que mes amis. Je porterai une pièce que je crois BELLE[2] ! Comprenez-vous ça de ma part ? Mais c’est

  1. Titre d’un roman de Maurice Sand publié chez Calmann Lévy.
  2. Mademoiselle La Quintinie, pièce inédite.