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seule bonne version, et, si la pièce était défendue au théâtre, je la publierais sans autre réflexion. Ne me laissez pas ignorer la vérité ; avec moi, Duquesnel n’a besoin de rien cacher, puisque je comprends et accepte toutes les nécessités de sa situation.

Et puis je m’ennuie de ne pas avoir de vos nouvelles. Je me demande si vous êtes chagriné ou malade.

Lolo, quand elle voit une grande lettre, — car c’est elle qui m’apporte mon courrier le matin, — me dit : « Ça n’est pas de Charles-Edmond. Je connais son écriture ! »

On m’a écrit qu’on voulait reprendre Mauprat. Je ne le crois pas, puisque le ministère ne veut pas de reprises à prime. Duquesnel veut-il jouer la pièce de Ruzzante, que Maurice lui a lue ?

Ici, nous allons bien tous, et je travaille à force.


DCCCLXXVI

AU MÊME


Nohant, 7 novembre 1872.


Cher ami,

Nos lettres se croisent. Je reçois la vôtre ce matin. Que de choses vous faites pour moi ! Sans doute, tout est au mieux, vous êtes meilleur juge que moi des