siège et de la Commune ; que, sans la subvention, il serait radicalement perdu. Il doit y avoir du vrai, et je ne veux pas tourmenter Duquesnel, qui a été malade et doit être soucieux. Mais enfin je voudrais être mise un peu au courant et je ne puis l’être que par vous, qui me direz toujours la vérité.
Ne laissez pas La Quintinie tomber dans la main des généraux. Je crois, en la relisant, que nous nous étions trompés, et que le moment n’est pas bon, peut-être pas possible, pour une pièce qui touche au vif de la question pendante. Pourtant ce serait bien le moment de dire tout ce que dit la pièce, mais pas sur un théâtre, ou les spectateurs apportent leur passion. Mon avis, que je vous soumets ainsi qu’à Duquesnel, serait de publier la pièce chez Lévy ; la lecture n’offrirait pas le danger de la scène : le lecteur est plus réfléchi et plus équitable que l’auditeur. La pièce serait jugée par le public, et, si elle était trouvée bonne, il n’est pas dit que, plus tard, on ne puisse pas la jouer avec succès et sans danger.
En ce moment, elle soulèverait des tempêtes et je ne suis pas d’avis de mettre des bâtons dans les roues du char de l’État, qui navigue, comme dit M. Prudhomme, sur un volcan.
Dites-moi où vous en êtes, vous ; sans doute vous faites comme moi, vous mettez de côté votre personnalité et vous prenez patience. Mais il faut que je vous gronde. Pourquoi ne publiez-vous pas quelque travail, vous qui travaillez toujours ? Votre vie est peut être