tié partis avec toi. Cela m’est encore plus sensible qu’à tous les autres, qui pourtant te regrettent beaucoup. Moi, je n’ai pas devant moi une longue existence pour espérer.
Tu as emporté un gros morceau de mon cœur, malgré tout ce qui me reste à soigner, à surveiller et à chérir. Il me semblait que tu m’aimais plus au fond que tous mes autres enfants, sauf Maurice ; mais je te regardais comme mon petit-fils ou le fils direct de mon pauvre frère.
Enfin c’est pour ton avenir et ton devoir que j’accepte ton éloignement sans amertume, mais non pas sans chagrin.
Va de l’avant, il le faut. Travaille ferme et, en dehors de ton état, sache t’instruire par l’observation, la comparaison et la réflexion, qui te donneront de plus en plus l’amour du vrai.
Je t’embrasse tendrement pour moi et les deux générations d’après. Les petites grandissent, sont toujours gentilles et t’aiment.