CMXXVIII
À M. DUQUESNEL,
DIRECTEUR DU THÉÂTRE DE L’ODÉON
Avec une bonne distribution, une bonne mise en scène comme vous savez les faire, et avec des coupures, qui sont toujours utiles, je crois que Mauprat peut avoir un resuccès. J’ai lu aujourd’hui même la pièce, que j’avais fort oubliée, et toutes vos observations me paraissent absolument justes ; vous êtes un collaborateur précieux.
L’intérêt se soutient jusqu’au troisième acte, ou, pour mieux dire, jusqu’au quatrième tableau. Ce qui fait longueur dans ce troisième acte, c’est que l’intérêt se retire du caractère de Mauprat.
C’est trop nature pour le théâtre.
La phase du pédantisme, sans inconvénient dans un roman, surprend trop le spectateur qui n’a pas suivi les nuances écoulées pendant l’entr’acte. Il faut donc effleurer et non accuser le mauvais résultat passager de l’éducation intellectuelle, et faire que les scènes où le neveu blesse l’oncle soient plutôt comiques que douloureuses. Les deux premiers tableaux