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perde pas tout entier ; gardez-moi un peu de la bonne amitié qu’il me portait et supportez avec courage, pour votre famille, pour vos enfants et pour l’honneur de sa mémoire, ce coup terrible qui nous frappe. J’en suis encore brisée et je ne peux pas me réveiller de ce qui me semble un cauchemar. Croyez que je vous plains bien. Je sais comme vous vous aimiez !

À vous de cœur.
GEORGE SAND.

Mon fils et ma belle-fille le regrettent vivement et personnellement, et me chargent de vous dire combien ils sont affectés.


CMXXXI

À M. EDMOND PLAUCHUT, À PARIS


Nohant, 18 mai 1875.


Nous aussi, nous avons de grosses chaleurs, mais avec du bon air et de belles pluies d’orage qui rendent heureux les hommes, les bêtes et les plantes. L’année s’annonce abondante, sauf les foins qui, pourtant, se ragaillardissent depuis quelques jours. J’ai signé ce matin un traité signé de la Comédie-Française qui m’assure Victorine et Villemer consécutivement en bonne saison, en deux ans. M. Perrin