Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 6.djvu/352

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mants et parfois très beaux ; est-ce vrai ? Que je suis bête de ne pas savoir un mot d’allemand ! Je te lirais avec tant de plaisir. Écris-moi quand tu le peux, sans te fatiguer, et crois à l’inaltérable tendresse de ta vieille sœur.

G. SAND.


CMXXXVI

À MADAME EDMOND ADAM, À PARIS


Nohant, 11 juillet 1875.


Chère Juliette, vous avez dû recevoir toutes les photographies publiées. Nous avons encore à recevoir des épreuves du salon de Nohant, de Titite vue de face, de moi, et d’autres marionnettes. Si l’envoi ne vous arrive pas, c’est qu’il s’est égaré. Dites-moi demain ce que vous avez reçu, et je compléterai la collection qui vous est destinée. C’est le photographe de Châteauroux que j’avais chargé de vous expédier la grande vue. Elle est très réussie. Le jardin était tout fleuri et il n’y avait pas un souffle de vent dans les branches, circonstance rare chez nous au printemps. Dans le Midi, il y a un autre inconvénient : la lumière est trop franche et les objets viennent trop noirs et trop secs. Des arbres réussis comme douceur et netteté sont difficiles partout à obtenir, et j’ai jugé cette photographie digne