venu en raison de mon âge et je crains qu’on ne s’en scandalise.
Merci de la peine que vous avez prise de vous informer de Villemer. Je vois que j’aurai le temps de finir le roman que j’ai en train. Venez surtout, cher ami ; ça me mettra encore plus en goût de travailler et de vivre.
Tout Nohant vous appelle et vous embrasse.
CMXLIII
À M. ÉDOUARD CHARTON, SÉNATEUR, À PARIS
Elle est charmante, votre petite fille. Elle est à peu près de l’âge de mon aînée. La mienne est une forte paysanne, franche et bonne. La vôtre est candide et spirituelle. Nous sommes très heureux de voir pousser ces enfants-là, n’est-ce pas ? Moi, je n’ai plus d’autre but dans la vie que de me dévouer à ces chers êtres. Ils sont tout pour moi.
Merci pour la bonne promesse que vous nous faites. Le Magasin pittoresque nous sera plus agréable venant de vous. Ne dites pas que vous n’avez rien fait de bon : vous avez versé une somme énorme d’instruction dans