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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 6.djvu/393

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malade, je n’aurais pas pu aller à Paris. Ta nièce va mieux, Dieu en soit loué ! je t’aime et je t’embrasse de toute mon âme.


CMLIX

À MADEMOISELLE BARRETTA[1], À PARIS


Nohant, 9 mars 1876.


Ma chère mignonne,

Je vous remercie de me remercier ; car c’est moi votre obligée, et, si j’ai été pour vous l’occasion d’un triomphe[2], j’en suis si heureuse, que je suis récompensée au centuple de ma confiance en vous. Tous mes amis m’écrivent que vous avez été adorable, et M. Perrin déclare que ce succès vous place au premier rang.

Je vous l’avais bien dit, au foyer de l’Odéon, que vous iriez loin ! Et cela s’est réalisé si vite, que vous devez être contente. C’est qu’aussi vous aviez bien travaillé et aidé le bon Dieu, qui vous a si bien douée.

Je vous embrasse de tout cœur ; et ma petite-fille Aurore, ainsi que ma belle-fille, qui toutes deux vous

  1. Aujourd’hui, madame Gustave Worms.
  2. Dans le Mariage de Victorine.