Page:Sand - Cosima.djvu/68

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FARGANACCIO, haut.

Moi, je trouve cela tout simple. Madame est assez belle pour qu’on fasse souvent le chemin de Florence pour la voir.

COSIMA.

Souvent, monsieur ?

FARGANACCIO.

Pardon ! Je manque à la galanterie. Je voulais dire tous les jours.

COSIMA, avec fierté.

Messire Ordonio ne m’honore pas tous les jours de sa visite.

NÉRI, avec indignation.

Ceux qui le disent en ont menti, et ceux qui le répètent…

LE CHANOINE, l’interrompant.

Se trompent.

COSIMA.

Vos Seigneuries me feront-elles l’honneur d’entrer dans la maison ?

MALAVOLTI.

Nous sommes venus, en courant, vous rendre nos devoirs et vous demander des nouvelles d’Alvise. Nous allons passer quelques jours chez le prieur de Cafaggiolo, et nous repartons à l’instant même. Déjà le jour baisse, et les sentiers de la montagne sont peu gracieux.

NÉRI.

Et, moi, je m’en retourne à Florence dès ce soir ; j’ai quitté mon travail (s’adressant à Cosima) pour vous apporter la lettre d’Alvise.

MALAVOLTI.

Et le seigneur Ordonio, avec qui s’en retourne-t-il ?

ORDONIO, sortant des bosquets.

Vous paraissez en peine de moi, messire !

MALAVOLTI.

Nous étions surpris de ne pas vous voir, seigneur Ordonio.