Nous aurions été marris de passer ici sans avoir l’avantage de vous y saluer.
Je suis votre esclave.
Eh bien, mon jeune maître, comment gouvernons-nous les plaisirs ?
Comme vous gouvernez vos affaires, messieurs, le moins mal que nous pouvons.
Vous faites, assure-t-on, les délices de la cour !
Ma nièce m’a dit que vous nous quittiez, seigneur Ordonio.
Oui, mon révérend. J’emporterai le vif regret de n’avoir pu prendre congé d’Alvise ; mais madame, à laquelle je suis venu aujourd’hui offrir mes adieux, voudra bien m’excuser auprès de lui.
Malheureuse que je suis, je me sens mourir !
Ah ! que vous allez faire couler de larmes ! Tout le beau sexe de Florence prendra le deuil.
Je ne crois pas, car ce sont justement ses rigueurs qui me chassent.
C’est trop de modestie ! Et la dame voilée que je rencontre tous les soirs (oh ! c’est un singulier hasard !) au coin de votre rue, et qui disparaît juste devant cette petite porte… vous savez bien ? une petite porte qui se trouve je ne sais comment au bas de votre maison ?… Eh ! eh ! on sait vos secrets.