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que son voyage n’avait qu’un but scientifique. Le troisième accusé se jeta tout ému dans ses bras en le priant de plaider sa cause. Il en obtint l’autorisation, le défendit et le sauva. Ce fut un véritable triomphe, qui lui fit beaucoup d’amis.

» Sous l’Empire, il accepta la sous-préfecture de Villefranche, où régnaient de fortes dissensions politiques et religieuses, et où, par son caractère ferme et conciliant, il sut prévenir de grands malheurs.

» Le choix unanime de ses administrés le porta, en 1812, à la députation. Il fut le premier qui osa élever la voix dans cette assemblée muette. Il répondit au duc de Massa qui lui reprochait l’inconstitutionnalité d’une de ses propositions : « Il n’y a d’inconstitutionnel ici que vous, qui venez présider une Assemblée où vous n’avez même pas le droit de siéger. » Le 22 décembre 1813, une commission extraordinaire fut enfin nommée pour prendre communication du portefeuille du ministère des relations extérieures. Cette commission était composée de cinq membres, MM. Lainé, Flaugergues, Raynouard, Maine-Biran et Gallais. On n’a pas oublié le