Page:Sand - Dernieres pages.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LA BLONDE PHŒBÉ


Ceci est un souvenir qui me traverse l’esprit. Un personnage dont je n’ai jamais parlé et qui n’a guère fait que m’apparaître, me revient à la mémoire. C’était un type ; fille noble de la province, mariée à un assez riche gentilhomme de campagne, elle était venue dans la petite ville pour ne pas se séparer de son fils unique qui entrait au collége.

Cette personne ne me fournira pas de récit intéressant, ce ne sera qu’un portrait ; un portrait est une étude comme une autre, puisque tout est dans tout.

Elle avait, quand je la connus, environ vingt-huit ans. Elle n’était ni jolie ni belle, et pourtant elle était fort séduisante. C’était une blonde très-blanche et très-grande. Trop grande des