Page:Sand - Elle et Lui.djvu/69

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me rendre heureux. Oh ! n’essayez pas de dire que vous ne vouliez pas de moi ! Je connais ces manèges de la modestie et ces évolutions de la conscience des femmes. Le jour où vous m’avez cédé, j’ai compris que vous pensiez bien m’avoir conquis, et que toutes ces feintes résistances, ces larmes de détresse et ces pardons toujours accordés à mes prétentions n’étaient que l’art vulgaire de tendre une ligne et d’y faire mordre le pauvre poisson ébloui par la mouche artificielle. Je vous ai trompée, Thérèse, en feignant d’être la dupe de cette mouche : c’était mon droit. Vous vouliez des adorations pour vous rendre ; je vous les ai prodiguées sans