Page:Sand - Flamarande.djvu/115

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Vierzon se dressaient à peu de distance. Je regardai ma montre : nous avions gagné une heure sur le temps prévu par le comte. Je pouvais laisser respirer le noble animal. Je profitai de ce répit pour jeter les yeux sur le papier que m’avait remis mon maître. Il m’avait muni d’un petit appareil pour me procurer de la lumière.

« 1° À peu de distance de Vierzon, vous vous arrêterez cinq minutes pour arranger votre visage, car vous pouvez rencontrer dans cette ville quelque personne de connaissance. Si vous aviez à mettre Zamore en dépôt, prenez le nom de Jacques le Seuil, et dites que vous viendrez chercher votre cheval dans quinze jours, Payez d’avance sa nourriture.

» Vous prendrez connaissance du second paragraphe quand, les chevaux de poste étant attelés, vous remonterez dans le coupé. Faites que la nourrice ne sorte pas de la voiture et ne se laisse pas apercevoir à Vierzon ni ailleurs. »


Je recommandai donc à la Niçoise de s’enfermer, et, tirant Zamore par la bride, j’essayai de le faire marcher. Il s’y refusa. J’attendis encore quelques minutes ; alors, il frappa du pied comme pour me dire qu’il voulait repartir, et je remontai sur le siège ; l’hémorragie semblait arrêtée. Il reprit alors son trot admirable ; seulement, il secouait la