jour, vous m’avouerez la vraie vérité, quand vous aurez bien reconnu que je ne suis plus une rivale et ne veux connaître sa faute que pour lui en épargner les cruelles conséquences. Venez, votre sœur Berthe vous attend. »
Les lettres suivantes de madame de Montesparre m’apprirent que Salcède avait immédiatement quitté l’Amérique, qu’elle l’avait revu à Paris, qu’ils y avaient cherché et retrouvé les traces de la Niçoise, que Salcède l’avait découverte à Villebon et amenée non-seulement à tout avouer, mais à lui donner des preuves écrites. La chose lui avait coûté cher, mais il ne le regrettait pas. Il y eût sacrifié sa fortune. Aussitôt après, il s’était agi de découvrir où j’avais conduit Gaston après l’avoir repris à la nourrice. On s’était attaché à mes pas, on avait su que j’étais allé installer à Flamarande les tombeaux retirés de Sévines lors de la vente. Salcède s’y était rendu, et, déguisé en paysan, il s’était facilement abouché avec son ancien guide Ambroise Yvoine, lequel, m’ayant parfaitement reconnu à la Violette, n’avait pas eu de peine à lui faire voir et embrasser Gaston, moi présent pour ainsi dire.
À partir de ce moment, madame de Flamarande avait été informée de tout par la baronne. Et ici je placerai un des billets de Rolande à Berthe, datant de cette époque, et communiqué à Salcède, qui