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LI


Je ne suis ni poltron, ni trop ami de mes aises ; mais j’ai senti dans ma vie une alternative de courage et de lâcheté selon que ma conscience me soutenait ou me résistait. En ce moment, elle était contre moi, car je me sentis défaillir et je m’évanouis. Je restai sans connaissance une demi-heure ou davantage, je ne saurais le dire. Quand le sentiment de moi-même me revint, je résolus de sortir à tout prix de cette horrible situation, et je me mis à ramper au hasard devant moi. Je n’eus pas franchi deux mètres que je me heurtai contre des marches. Je les tâtai, elles étaient en bois, et je sentais une rampe sous ma main : j’étais dans la cave du Refuge. Je parvins à faire flamber une dernière allumette et à me convaincre que j’étais bien revenu au point de départ. La porte du couloir, que j’avais franchie sans en avoir conscience, était ouverte derrière moi ; au-dessus de moi, la trappe