Page:Sand - Histoire de ma vie tomes 5a9 1855 Gerhard.djvu/229

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des protections et de l’avancement. Il promit de s’en occuper aussitôt, et mon frère bondit de joie à l’idée d’avoir un cheval et des bottes tous les jours de sa vie.

Après M. de Villeneuve, nous vîmes arriver Mme de la Marlière, qui était devenue dévote tout d’un coup et qui allait à la messe et à vêpres le dimanche. Cela m’étonna grandement. Enfin, vint la bonne Mme de Pardaillan, et puis, tout ce monde parti, ma mère partit à son tour. Quelque temps après, Hippolyte fit ses paquets et alla rejoindre son régiment de hussards à Saint-Omer, si bien qu’au commencement de l’année 1816 je me trouvai absolument seule à Nohant avec ma grand’mère, Deschartres, Julie et Rose.

Alors s’écoulèrent pour moi les deux plus longues, les deux plus rêveuses, les deux plus mélancoliques années qu’il y eût encore eu dans ma vie.