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HISTOIRE

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jours grandement affairé et qui lui disait en lui tapant sur la joue : « Apprends les chiffres, apprends les calculs avec le maître que je t’ai donné ; quand tu sauras cela, je serai ton maître moi-même, et je t’apprendrai les grands secrets. »

Gribouille aurait bien voulu aimer M. Bourdon, qui lui faisait tant de bien ; mais il n’en pouvait venir à bout. M. Bourdon était railleur sans être plaisant, bruyant sans être gai, prodigue sans être généreux. On ne savait jamais à quoi il pensait, si toutefois il pensait à quelque chose. Il était quelquefois brutal, et le plus souvent indifférent. Il avait une manie qui répugnait à Gribouille, c’était de ne vivre que de miel, de sirops et de confitures, ce qui ne l’empêchait pas d’être gros et gras, mais ce dont il usait avec