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LE CERCLE HIPPIQUE
DE MÉZIERES-EN-BRENNE

PAR UN HABITANT DE LA VALLÉE-NOIRE




GÉOGRAPHIE.

Le voyageur qui, venant d’Orléans, a traversé la Sologne aride, les plaines nues de Vatan, et enfin la brande d’Ardentes ou celle de Saint-Aoust, s’arrête ravi, à l’entrée de la Vallée-Noire. Quand il embrasse des hauteurs de Corlay, ou de celles de Vilchère, l’immensité de cet abîme de sombre verdure, relevé à l’horizon par les montagnes bleues de la Marche et du Bourbonnais, il croit entrer dans le paradis terrestre.

S’il remonte l’Indre jusque vers sa source, il aura à Sainte-Sevère et jusque vers Boussac de nouveaux enchantements. S’il la redescend par Buzançais et Chatillon, il contemplera encore une suite de beaux et vastes paysages, qui lui rappelleront les grands horizons de la Vallée-Noire.

Ou bien s’il gagne la Creuze vers le Pin, et qu’il descende avec elle jusqu’à Fontgombault, il traversera une petite Suisse ravissante, et il aura parcouru la plus belle partie du département et une des plus riantes contrées de la France.

En somme, ce département est sillonné par deux admirables vallées, celle de l’Indre, qui lui donne son nom, et celle de la Creuse, avec les ravins pittoresques de ses affluents torrentueux. Mais, entre ces deux régions pro-