C’est entendu. D’une pierre deux coups… Le moment est bon. La ronde vient de passer. J’entame la querelle.
(Haut.)
Quel est donc le malappris qui se permet de bâiller de la sorte ?
Il n’y a de malappris ici que vous, mon maître.
(Il recommence à bâiller, en étendant les bras avec affectation.)
Seigneur mal peigné, prenez garde à vos manières.
Tais-toi, bravache, j’ai sommeil.
Astolphe, à ta santé !
À la bonne heure ; il me manquait d’avoir cassé quelque cruche en battu quelque chien aujourd’hui.
(Il s’élance au milieu d’eux en poussant sa table au-devant de lui avec rapidité. Il renverse la table des spadassins, leurs bouteilles et leurs flambeaux. Le combat s’engage.)
Eh ! vous autres, lourdauds, tombez donc sur l’enfant.
Il tremble.
(Marc se jette au-devant, il est renversé. Gabriel tue le spadassin d’un coup de pistolet à bout portant. Un autre s’élance vers lui. Marc se relève. Ils se battent. Gabriel est pâle et silencieux, mais il se bat avec sang-froid.)