Page:Sand - Jean Ziska, 1867.djvu/220

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drales ? Qui t’a donné l’idée de ce costume si simple et si recherché en même temps ?

GABRIEL.

Un rêve que j’ai fait… il y a quelque temps.

ASTOLPHE.

Ah ! ah ! tu rêves aux anges, toi ? Eh bien ! ne t’éveille pas, car tu ne trouveras dans la vie réelle que des femmes ! Mon pauvre Gabriel, continue, si tu peux, à ne point aimer. Quelle femme serait digne de toi ? Il me semble que le jour où tu aimeras je serai triste, je serai jaloux.

GABRIEL.

Eh ! mais, ne devrais-je pas être jaloux des femmes après lesquelles tu cours ?

ASTOLPHE.

Oh ! pour cela, tu aurais grand tort ! il n’y a pas de quoi ! On frappe en bas !… Vite à ton rôle.

(Il écoute les voix qui se font entendre sur l’escalier.)

Vive Dieu ! c’est Antonio avec la Faustina. Ils viennent nous chercher. Mets vite ton masque !… ton manteau !… un manteau de satin rose doublé de cygne ! c’est charmant !… Allons, cher Gabriel ! à présent que je ne vois plus ton visage ni tes bras, je me rappelle que tu es mon camarade… Viens !… égaie-toi un peu. Allons, vive la joie ! (Ils sortent.)