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Scène VI.
Chez Ludovic. — Un boudoir à demi éclairé, donnant sur une galerie très-riche, et au fond un salon étincelant.
GABRIEL, déguisé en femme, est assis sur un sofa ; ASTOLPHE entre, donnant le bras à la FAUSTINA.
FAUSTINA, d’un ton aigre.
Un boudoir ? Oh ! qu’il est joli ! mais nous sommes trop d’une ici.
GABRIEL, froidement.
Madame a raison, et je lui cède la place. (Il se lève.)
FAUSTINA.
Il paraît que vous n’êtes pas jalouse !
ASTOLPHE.
Elle aurait grand tort ! Je le lui ai dit, elle peut être bien tranquille.
GABRIEL.
Je ne suis ni très-jalouse ni très-tranquille ; mais je baisse pavillon devant madame.
FAUSTINA.
Je vous prie de rester, madame…
ASTOLPHE.
Je te prie de l’appeler mademoiselle, et non pas madame.
FAUSTINA, riant aux éclats.
Ah bien ! oui, mademoiselle ! Tu serais un grand sot, mon pauvre Astolphe !…
ASTOLPHE.
Ris tant que tu voudras ; si je pouvais t’appeler mademoiselle, je t’aimerais peut-être encore.
FAUSTINA.
Et j’en serais bien fâchée, car ce serait un amour à