Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 2.djvu/186

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l’éternelle douleur, et vous ne l’avez pas voulu ! Et vous m’avez poussé dans le vice sans daigner m’avertir, sans écrire à l’entrée : — Laissez l’espérance aux portes de cet enfer, vous qui voulez en franchir le seuil, en affronter les terreurs ! — J’ai tout vu, tout bravé. Je suis aussi savant, aussi sage, aussi malheureux que vous. Je n’ai plus besoin de guide. Je sais de quels biens je puis faire usage, à quelles ambitions il me faut renoncer ; je sais quelles ressources peuvent repousser l’ennui qui dévore votre vie. J’en userai puisqu’il le faut. Adieu donc ! Tu m’as bien instruit, bien éclairé ; je te dois la science ; maudite sois-tu, Lélia !