Page:Sand - Lélia, édition Dupuy-Tenré, 1833, tome 2.djvu/354

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damner le jeune homme, pour le précipiter dans le lac, et qu’il était là maintenant, veillant sur sa proie, en attendant l’heure de minuit, où les horribles mystères du sabbat s’accomplissaient.

Le plus courageux d’entre eux offrit de revenir le lendemain dès l’aube, pour creuser la fosse et y descendre le cadavre. — C’est bien inutile, — répondit un des plus consternés, et cette réponse fut comprise. Ils se regardèrent en silence ; leur pâleur les effraya mutuellement. Ils descendirent vers la vallée, et se séparèrent d’un pas flageolant, prêts à se prendre les uns les autres pour des spectres.