Si cela était, vous le repousseriez ?
Ah ! vous me troublez ! vous me faites peur ! un père ! c’est un être que l’on respecte, que l’on peut vénérer. C’est presque l’objet d’un culte religieux, dans ma pensée ! Mais celui auquel on est forcé de pardonner… il y a là quelque chose qui blesse l’âme ! ce peut être un ami… mais ce n’est pas là un père !
Hélène, c’est un outrage à Dieu, ce que vous dites là ?
Dieu n’a pas à pardonner. Il est plus grand que cela, il efface ! Nous qui ne pouvons rien effacer, nous avons inventé le pardon qui punit, puisqu’il rabaisse.
Ainsi, vous n’avez que le châtiment à offrir ? votre pitié serait une insulte ? Prenez garde que ce ne soit un blasphème !
Ah ! que voulez-vous ! le blasphème éclôt fatalement sur les lèvres des enfants nés du parjure !
Malheureuse !…
Il tombe sur un siége la tête dans ses mains. Hélène, effrayée, se réfugie dans les bras de Marcus.
Comme il souffre ! Hélène, c’est trop !
Mais, mon Dieu ! quel intérêt si grand peut-il donc prendre…?