Page:Sand - L Autre.djvu/69

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CASTEL.

Un mot, jeune homme grave… Vous épousez, c’est fort bien ; mais madame la comtesse sait que vos violons sont cassés ?

MARCUS.

C’est-à-dire mes écus envolés ? De quoi diable vous mêlez-vous, papa Double-Dièze ?

LE DOCTEUR.

Mais… il a raison… Je suis aussi un vieil ami, moi, le vôtre ; et il ne faudrait pas… Madame ne comprend plus toujours bien ce qui se passe autour d’elle…

MARCUS, blessé.

Alors, vous croyez qu’on la trompe ?

LE DOCTEUR.

Eh non, certes, mon cher enfant ! Mais vous pouvez vous tromper ; et moi, le médecin, je dois constater à fond l’état moral.

MARCUS.

Je le veux aussi… parlez-lui tout de suite ! (À Césaire.) Est-ce que j’aurais eu tort d’accepter l’offre d’Hélène ? Voilà qu’on se méfie de moi !

CÉSAIRE, étonné.

De vous ! Qui donc ?

LE DOCTEUR, qui s’est approché du fauteuil de la comtesse autour duquel on se groupe.

Madame !

LA COMTESSE.

Ah ! docteur…, lui a-t-on offert le café, à ce cher Maxwell ?

LE DOCTEUR.

Il n’est plus là… Parlez-nous sans contrainte, bonne madame. Vous savez le malheur arrivé à Marcus ?

LA COMTESSE.

Un malheur ?