Page:Sand - L Autre.djvu/70

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LE DOCTEUR.

Il a perdu sa fortune.

MARCUS.

Dites-lui, au moins, que ce n’est pas ma faute.

LE DOCTEUR, à la comtesse.

Vous savez, la faillite de Marseille ?

LA COMTESSE.

Oui, oui.

LE DOCTEUR.

Vous n’en persistez pas moins, vous et votre petite-fille, dans les projets que vous nous annonciez avant le dîner… aujourd’hui… tantôt ?

LA COMTESSE.

Attendez ! attendez, que je me souvienne !

CASTEL.

Je parie qu’elle se ravisera.

LE DOCTEUR.

Écoutez, écoutez !… madame veut parler.

LA COMTESSE, se levant avec l’aide de Jeanne et de Césaire.

Oui, oui, je comprends fort bien ! Marcus a tout perdu ; mais ma petite-fille l’avait choisi ; c’est elle qui est venue tantôt me le dire… Vous voyez que je me souviens bien… C’est donc qu’elle l’aime ! Alors, est-ce qu’une Mérangis a jamais reculé devant un devoir de famille ? Est-ce qu’une fille de notre maison a jamais compté les écus de son fiancé ? Vous voyez bien qu’elle est de bonne race, celle-là, et qu’elle ne fait pas mentir le sang que lui a transmis sa grand’mère. (Elle embrasse Hélène et se rassied. Marcus est à genoux à sa gauche. Hélène s’éloigne un peu.) Marcus, mon enfant, tu as