— Peste ! mais c’est un métier de cheval que nous faisons-là !
— Je ne vous dis pas le contraire ; mais les nerfs s’excitent, et l’on va de mieux en mieux. Voyons, monsieur Goefle, à une autre scène ! Faisons comparaître…
— Mais j’en ai assez, moi ! Croyez-vous donc que je veuille montrer les marionnettes ?
— J’ai cru que vous vouliez m’aider à les montrer ce soir !
— Moi ! que je me donne en spectacle ?
— Qui saura que c’est vous ? On dresse le théâtre devant une porte donnant dans une pièce où personne ne pénètre. Une tapisserie vous isole du public. Au besoin, on se masque, si l’on risque d’être rencontré dans les corridors en entrant et en sortant.
— C’est vrai, personne ne vous voit, personne ne sait que vous êtes là ; mais ma voix, ma prononciation !… Tout le monde dira dès mes premiers mots : « Bon, c’est M. Goefle ! » Eh bien, cela fera un joli effet ! Un homme de mon âge, exerçant une profession grave ! C’est impossible, ne songeons point à cela.
— C’est dommage, vous alliez bien !
— Vous trouvez ?