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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/127

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— Mais a-t-il exigé, reprit Marguerite, que son nom fût un mystère pour nous ?

— Nous n’aurions pas consenti à le lui promettre, répondit le major, nous l’aimons trop pour cela ; mais, quand on tient un petit secret qui, par bonheur, excite la curiosité des dames, on se fait valoir, et nous ne dirons rien, n’est-ce pas, lieutenant, si l’on ne fait pas quelques efforts pour deviner le nom de notre héros ?

— C’est peut-être M. Stangstadius ! dit en riant mademoiselle Potin.

— Non, répondit quelqu’un, le professeur était à notre chasse, et il l’a quittée avec le baron de Waldemora.

— Eh bien, dit Olga, c’était peut-être pour se rendre à la chasse de ces messieurs. Qui sait si ce n’est pas le baron en personne ?…

— Ces exploits-là ne sont plus de son âge, dit avec affectation un jeune homme qui eût volontiers fait la cour à Olga.

— Et pourquoi donc ? reprit-elle.

— Je ne dis pas, observa Larrson, que de tels exploits ne seraient plus de son âge, mais je crois qu’ils n’ont jamais été de son goût. Je n’ai jamais ouï dire que le baron eût chassé l’ours à la nouvelle