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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/128

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mode, c’est-à-dire sans être retranché derrière un filet de cordes solides et bien tendues.

— Comment, reprit Marguerite, vous avez chassé sans filets ?

— À la manière des paysans de la montagne, répondit le major ; c’est la bonne manière.

— Mais alors c’est très-dangereux !

— Le danger n’a pas été aujourd’hui pour nous, mais pour notre ami, dont nous vous montrerons demain le cafetan de cuir de renne ; la façon dont les griffes de l’ours ont fait de cette espèce de cuirasse une espèce de dentelle vous prouvera du reste qu’il a vu l’ennemi de près.

— Mais s’exposer ainsi est une chose insensée ! s’écria Marguerite. Pour rien au monde je ne voudrais voir un pareil spectacle !

— Et le nom de ce Méléagre ! reprit Olga ; on ne pourra donc pas le savoir ?

— Avouez, dit le major, que vous n’avez pas fait beaucoup d’efforts pour le deviner.

— Si fait ; mais je vois ici tous ceux des hôtes du château que je crois capables des plus hautes prouesses, et vous dites que votre héros n’est point parmi nous ?

— Vous avez oublié quelqu’un qui était du moins au château hier au soir, reprit le lieutenant.