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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/136

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— C’est grave, un homme si connu !

— Qu’on ne lui fasse rien ; qu’on l’empêche de s’en mêler.

— Oui, si c’est possible. N’importe, j’essayerai. Je vais tout de suite au Stollborg glisser votre gobelet d’or dans le bât de l’âne. Ce sera le prétexte pour là-bas ; mais tout cela fera peut-être du bruit, le Christian est batailleur, et le Stollborg est bien près.

— Tant mieux ! on fera taire plus vite…

— Le major et son lieutenant ont pris ce bateleur en amitié. Il s’agit de bien saisir le moment. On va faire beaucoup de musique de cuivre dans le château ; on tirera des pétards et des boîtes dehors à chaque instant.

— Bien vu !

— Comment vous sentez-vous ?

— Mieux… et même je crois me rappeler… Attends donc, Johan… J’ai revu aujourd’hui cette figure… Où donc ? Attends, te dis-je !… Ai-je rêvé cela ?… Malheur !… Je ne puis… Johan, ma tête refuse… mon cerveau se trouble comme avant-hier.

— Eh bien, ne vous tourmentez pas, je trouverai moi, c’est mon affaire. Allons, soyez calme, vous surmonterez encore cette crise-là. Je vous envoie Jacob.