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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/145

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Christian, préoccupé, obéit machinalement, et M. Goefle alla ouvrir, mais sans laisser le survenant entrer dans la chambre. C’était Johan.

— C’est encore vous ? lui dit-il d’un ton brusque et sévère. Que voulez-vous, monsieur Johan ?

— Pardon, monsieur Goefle ; je désirerais parler à Christian Waldo.

— Il n’est pas ici.

— Il est rentré pourtant, je le sais, monsieur Goefle.

— Cherchez-le, mais non pas chez moi. Je travaille et je veux être tranquille. C’est la troisième fois que vous me dérangez.

— Je vous demande mille pardons, monsieur Goefle ; mais, comme vous partagez votre chambre avec lui, je croyais pouvoir m’y présenter pour transmettre à ce comédien les ordres de M. le baron.

— Les ordres, les ordres… Quels ordres ?

— D’abord l’ordre de préparer son théâtre, ensuite celui de se rendre au château neuf à huit heures précises, comme hier, enfin celui de jouer quelque chose de très-gai.

— Vous vous répétez, mon cher ; vous m’avez déjà dit deux fois aujourd’hui la même chose, dans les mêmes termes… Mais êtes-vous certain de bien savoir ce que vous dites ? Le baron n’est-il pas grave-