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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/162

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pris à M. Goefle ; c’est lui qui les a jetés, et les papiers qu’on jette, c’est pour moi. C’est pour faire des bateaux, M. Goefle l’a dit ce matin.

— Tu mens ! M. Goefle n’a pas jeté ces papiers-là ! Ce sont des lettres ; on ne jette pas des lettres, on les brûle. Tu as pris ça dans les tiroirs de cette table ?

— Non !

— Ou dans la chambre à coucher ?

— Dame, non !

— Dis la vérité ? vite !

— Non !

— Je te tire les oreilles !

— Eh bien, moi, je vais me sauver.

Christian arrêta Nils, qui voulait fuir avec les marionnettes.

— Si tu veux me dire la vérité, lui dit-il, je te donne un beau petit cheval avec une housse rouge et or.

— Voyons-le ?

— Tiens, dit Christian en cherchant le jouet qui faisait partie de son matériel ; parleras-tu, coquin ?

— Eh bien, dit l’enfant, voici ce qui est arrivé. J’ai été tout à l’heure éclairer M. Goefle chez M. Stenson, vous savez bien, le vieux qui n’entend pas ce qu’on lui dit, et qui demeure dans l’autre cour ?