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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/163

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— C’est bon, je sais ; dis vite, et ne mens pas, ou je reprends mon cheval.

— Eh bien, je suis resté à attendre M. Goefle dans la chambre de M. Stenson, où il y avait du feu, pendant que M. Goefle parlait fort avec lui dans le cabinet qui est à côté.

— Que se disaient-ils ?

— Je ne sais pas, je n’ai pas écouté ; je jouais à arranger le feu dans la cheminée. Et puis, tout d’un coup, il est venu dans le cabinet des hommes qui disaient comme ça : « Monsieur Stenson, il y a une heure que M. le baron vous attend. Pourquoi est-ce que vous ne venez pas ? Il faut venir avec nous tout de suite. » Et puis on s’est disputé. M. Goefle disait : « M. Stenson n’ira pas ; il n’a pas le temps. » Et M. Stenson disait : « Il faut que j’y aille ; je ne crains rien. Je vais y aller. » Et puis M. Goefle a dit : « J’irai avec vous. » Alors je suis entré dans le cabinet, parce que j’avais peur qu’on ne fît du mal à M. Goefle, et il y avait là trois… ou six hommes bien habillés en domestiques.

— Trois… ou six ?

— Ou quatre, je n’ai pas pu compter, j’avais peur ; mais M. Goefle m’a dit : Va-t’en ! et il m’a poussé dans l’escalier en me jetant dans les jambes ce paquet de papiers sans que personne le voie. Peut-