Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/169

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— « … Le jeune homme est fort heureux dans la maison Goffredi… on l’aime beaucoup… » J’espère que c’est bien de vous qu’il s’agit. Pourtant, en de certains endroits, il est dit : « Mon neveu, » et c’est de vous qu’il s’agit encore. « Mon neveu est parti pour la campagne, sur le lac de Pérouse, avec les Goffredi. Le jeune homme a aujourd’hui quinze ans… Il est grand et fort… Il ressemble à son père… » Oh ! oui, certes Christian, vous lui ressemblez !

— Mon père ? Qui donc est mon père ? s’écria Christian. Vous le savez donc ?

— Tenez, dit M. Goefle ému en lui tendant un médaillon qu’il tira de sa poche, regardez ! Voilà ce que Stenson vient de me confier. Ceci est un portrait ressemblant, authentique… N’est-ce pas vous à s’y méprendre ?

— Ciel ! dit Christian effrayé en regardant une fort belle miniature ; je n’en sais rien, moi ! Mais ce jeune homme richement habillé, n’est-ce pas là le baron Olaüs dans sa jeunesse ?

— Non, non, vive Dieu ! ce n’est pas lui !… Mais ne me dites rien, Christian, je lis, je commence à comprendre ! Dans une autre lettre, vous êtes désigné sous le nom de votre neveu, et non plus mon neveu ; dans une autre encore, votre neveu. Il devient évident