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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/181

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— C’est ce que nous verrons ! s’écria M. Goefle. Et après ?

» — Après, on a parlé d’un âne, d’une coupe d’or, d’une querelle à engager, c’était de plus en plus incompréhensible. Et puis ces deux hommes, qui s’étaient arrêtés pour s’expliquer, s’en allaient en disant :

» — C’est à huit heures, sur le lac, le rendez-vous.

» — Mais s’il ne passe pas ? disait l’autre.

» — Eh bien, on ira au Stollborg ; nous aurons des ordres.

» Aussitôt que ces deux coquins ont été partis, le lieutenant nous a fait sortir de notre cachette en nous disant tout bas :

» — Pas un mot ici !

» Et avec précaution il nous a ramenées dans la grande galerie des chasses, en nous disant alors :

» — Permettez-moi de vous quitter et de courir chercher le major.

» Le lieutenant avait compris l’argot de ces bandits : on devait attaquer M. Christian Waldo en l’accusant d’avoir volé quelque chose, l’emmener à la tour, le tuer même, s’il se défendait, et on avait ajouté :

» — Ce serait le mieux !