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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/225

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des reliques, et nous ne savions pas d’où elles lui venaient…

— Observons-la, dit M. Goefle, puisqu’elle ne paraît pas nous voir, ni nous entendre. Que fait-elle en ce moment ?

— Ah ! cela, dit le danneman, c’est une habitude qu’elle a de vouloir trouver une porte à ouvrir, quand elle rencontre certains murs. Voyez ! elle y pose sa clef et elle la tourne, puis elle voit qu’elle s’est trompée, elle va plus loin.

— Ah ! dit M. Goefle, voilà qui m’explique les petits cercles tracés sur le mur, dans la salle de l’ourse.

— Puis-je lui parler ? dit Christian, qui s’était approché de Karine.

— Vous le pouvez, répondit le danneman ; elle vous répondra si votre voix lui plaît.

— Karine Bœtsoï, dit Christian à la voyante, que cherches-tu ici ?

— Ne m’appelle pas Karine Bœtsoï, répondit-elle ; Karine est morte. Je suis la vala des anciens jours, celle qu’il ne faut point nommer !

— Où veux-tu donc aller ?

— Dans la chambre de l’ourse. Ont-ils déjà muré la porte ?