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Page:Sand - L Homme de neige vol 3.djvu/246

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Les héritiers avaient, on le pense bien, accepté avec joie cette situation, que semblaient établir la pantomime dénégative de M. Goefle et l’air de parfaite sécurité très-naturellement pris par Christian à partir du moment où il s’était vu rassuré sur le sort de Stenson. Donc Christian seconda les intentions de ses amis en ne les accompagnant pas dans la recherche du testament, et il ne songeait plus qu’à s’enquérir discrètement de Marguerite, lorsqu’il se trouva en présence de la comtesse Elvéda, dans la galerie.

Elle le reconnut du plus loin qu’elle le vit, et, venant à sa rencontre :

— Ah ! ah ! dit-elle gaiement, vous n’étiez donc point parti, ou vous êtes revenu, monsieur le fantôme ? Et dans quel costume êtes-vous là ? Arrivez-vous de la chasse en plein minuit ?

— Précisément, madame la comtesse, répondit Christian, qui vit, à l’air enjoué de la tante de Marguerite, combien peu il était question, dans son esprit, de l’escapade de sa nièce. J’ai été chasser l’ours fort loin, et j’arrive pour apprendre l’événement…

— Ah ! oui, la mort du châtelain ! dit la comtesse d’un ton léger. C’est fini, n’est-ce pas ? et on peut respirer maintenant. J’ai eu du malheur, moi ! De